Les Chambres de cérémonie
Les rituels majeurs se déroulent souvent dans des loges ou chambres construites spécialement pour l’événement, pour une part, en raison du nombre de participants, mais plus encore afin de tisser un lien symbolique avec le sacré.
Les structures pour accueillir les rites des populations indiennes vivant de la chasse et de la cueillette sont rarement permanentes, et suffisamment légères pour être transportables, comme c’est le cas de la loge de sudation des Lakotas - utilisée lors de la cérémonie de purification inipi – constituée de peaux, de bâches ou de couvertures et facilement pliable. Un trou au centre renferme les pierres chaudes, sur lesquelles on jette de l’eau pour produire de la vapeur. Les Ojibwes construisent une loge de divination spécifique, connue sous le nom de « tente tremblante », d’où ils appellent les êtres sacrés pour qu’ils les guident. La tente consiste en une armature de piquets de 2 mètres de haut, en forme de tonneau, et habillée d’écorce de bouleau, de toile ou de peaux.
Lorsque les esprits répondent à l’appel du chaman, le vent qui les incarne secoue la tente et l’on peut entendre les voix des esprits parler ou chanter.
Certains groupes d’Indiens des Plaines organisent des services qui durent toute la nuit, dans un tipi spécial, plus vaste que les tipis résidentiels traditionnels, et recouverte d’une toile simple.
En revanche, chez les Mandans, les chambres cérémonielles sont construites en adobe, tout comme celles des Pawnees érigées à proximité du centre du village.
Durant la cérémonie de la renaissance, ou okeepa, on perce le dos et la poitrine de certains officiants.
Mais la plus connue des chambres de cérémonie indiennes et incontestablement la kiva des Hopis du Sud Ouest. On y accède par le toit en descendant dans l’obscurité par une échelle. Caractéristique de l’architecture pueblo depuis au moins un millénaire, la kiva accueille les cérémonies des katchinas (esprits) qui ont lieu de février à juin afin d’assurer le fonctionnement harmonieux de l’univers.