Quand on sait combien les comédiens sont superstitieux, on n'est pas étonné d'apprendre que les gens de théâtre se soient laissé gagner par leurs phobies.
Tout naturellement, ils partagent nombre de superstitions, la plus répandue étant celle concernant les chats noirs.
Mais ils croient, de plus, qu'il porte bonheur d'attraper un chat de n'importe quelle couleur.
Il est maléfique de siffler et d'ouvrir un parapluie dans un théâtre.
Quand il est baissé, nul ne doit regarder par le mauvais côté du rideau.
Malheureusement, il existe une confusion à propos du « mauvais côté » ; certains disent qu'il s'agit du côté droit de la scène alors que d'autres prétendent que c'est le gauche.
En conséquence, très souvent, le « judas » se trouve au centre.
Si, à un moment quelconque, le rideau fait des siennes, la pièce est placée sous de mauvais auspices.
Au bureau de location, on dit que si la première personne à venir louer des places pour un nouveau spectacle est une personne âgée, la pièce aura longue vie ; si c'est une personne jeune, c'est malheureusement le contraire.
Les ouvreuses ont, elles aussi, leurs superstitions.
Ainsi, L'ouvreuse qui place le premier spectateur de la soirée aura de bons pourboires sauf si le fauteuil de cette personne porte le numéro 13 !
Cependant, il porte malchance à une ouvreuse d'accepter un pourboire d'une femme
(même de nos jours!), et il est de mauvais augure pour la pièce qu'un spectateur ait un malaise ou meure pendant une représentation.
Toutes les ouvreuses se concilient les faveurs de la chance en écoutant la première réplique d'une nouvelle pièce.
Si une ouvreuse se trompe de fauteuil en faisant asseoir « son premier client », elle recommencera vraisemblablement cette erreur, au moins deux fois durant la soirée.
Sachez que le premier pourboire reçu par une ouvreuse, le soir de la première, est un fétiche si elle le frotte sur son uniforme et le garde sur elle.