Bonjour à toutes et à tous,
Vicky nous proposant un espace de liberté pour débattre, utilisons le... cela est suffisemment rare.
Néanmoins la profondeur du postulat et de la question méritaient que l'on y porte une attention pour y répondre.
Qu'est-ce que ma soeur ? Ma soeur est cette personne de chair et de sang que ma mère nous a donné. Le terme de soeur, induit cette notion de filiation par le sang.
Maintenant il est vrai que je ne vois plus ma soeur, depuis de longues années. Choix personnel de rupture avec ma famille : Déterminisme, libre arbitre.... peut importe le terme. Est-ce que pour autant ma soeur n'est plus ma soeur ? Non, bien sur, car elle le reste à jamais par le lien du sang.
Ai-je, pour autant, pallié l'absence volontaire de cette soeur par une autre, une que je reconnais en tant que telle ?
Non, si je considère qu'une soeur ne peut l'être que par le lien du sang.
Oui, si je reconnais actuellement à une femme le fait d'être "ma soeur". Néanmoins, n'est-elle pas plus simplement "l'amie", celle à qui l'on peut se confier, celle qui va se confier. Celle en qui l'on va faire confiance, une confiance dépassant les liens du sang.
En fait une soeur peut elle être une amie ?
Qu'est il plus important d'avoir ? Une soeur, une amie, une soeur-amie ?
Finalement quelle importance ont les liens du sang.... si ce n'est celle que leur ont donné toutes nos civilisations disparues et existantes.....
En fait, si je vais plus loin, à quoi doit ressembler ma vie ?
A un ensemble de briques préfabriquées par mon éducation, mon environnement, le fait d'être "programmé" par une famille, un système ? Mais, cela est la vie de millions de gens qui naissent au village, y grandissent, y travaillent, s'y marient et y meurent. Des gens qui n'ont d'autre choix que de rester dans le sillon tracé pour eux.... (logique augustinienne, voire janséniste)
A un ensemble de choix que je ferai par moi-même, me faisant sortir de ce sillon tracé pour moi ? Au risque de me tromper et de "rater" ma vie ? Mais quoi qu'il en soit, me dire à la fin du voyage : ni remord, ni regret, j'ai choisi ce que j'ai fait et est été. Logique déterministe.... qui nécessite la faculté de savoir assumer ses choix et ses erreurs...
La question pourrait être : Suis-je prêt à assumer le fait de choisir un autre chemin que celui que la nature m'a imposé... et d'en assumer mes erreurs ?
Merci noeyes de m'avoir permis de creuser ce qui me reste de neurones.....
Et, pour répondre à ta question, je concluerai par cette phrase de ce grand homme que fut Arouet Le Jeune
"Il n'est de plus grande satisfaction que de se dire que l'on a choisi ce que l'on est".......
J'avoue avoir été bien souvent influencé par... Voltaire.
Au plaisir de poursuivre le débat
alix